Connait-on le nombre de foyers ou de personnes utilisant des toilettes sèches en France ?
Une enquête menée de 2005 à février 2010 par l’association Empreinte sur les toilettes sèches en France recensait 1712 foyers en utilisant au quotidien, soit plus de 5000 personnes [1].
Cette enquête réalisée sans publicité et avec les moyens du bord donnait une idée approximative et parfois fort éloignée du nombre réel de foyers équipés en toilettes sèches. Une simple mise en parallèle entre le nombre de foyers recensés en Haute-Garonne et en Ariège et ceux que nous connaissions à l’époque nous permettait d’évaluer qu’il y en avait de 5 à 10 fois plus.
Les articles se multiplient dans les médias, de nombreuses émissions sont en ligne dont une récente de « La terre au carré » sur France Inter Toilettes sèches : et si on s’y mettait, mais nous n’avons toujours pas d’évaluation fondée du nombre de toilettes sèches utilisées au niveau familial. Dans cette émission Lorène Lavocat de Reporterre donne une fourchette large de 20 000 à 100 000 habitats équipés, soit entre 0,5% et 2,5% cent de la population. Les Spanc’s seraient en mesure de nous donner une évaluation proche de la réalité en compilant leurs données. Il resterait à y ajouter les toilettes sèches en zone collectée qui sont vraisemblablement plus anecdotique.
Cette augmentation de foyers équipés de toilettes sèches parait insignifiante mis en regard de l’intérêt du public pour les premières toilettes sèches installées lors d’évènement public dans les années 2000. Nous avons à portée de main la solution au problème de santé publique et d’appauvrissement des sols causé par le couple WC/tout à l’égout. Et bien non, les entités, qui décident pour nous, continuent à nous entrainer massivement dans cette impasse, en choisissant de rejeter nos excrétas? partiellement traités dans les milieux aquatiques, ces mêmes milieux d’où nous tirons l’eau nécessaire à notre survie !
Certes des blocages psychologiques continuent à être très présent chez le commun des mortels civilisés, mais les pouvoirs publics, les architectes, les entrepreneurs du bâtiment et autres décideurs ont une grande responsabilité concernant l’inertie et les freins qui perdurent, contre toute raison.