D’où est issue l’association Terr’Eau ? Enregistrer au format PDF

Sans pouvoir l’affirmer avec certitude, il semblerait que l’histoire de Terr’Eau ait débuté dans les années 1980, à une période où l’écologie n’était pas de mode, quand certains membres de l’équipe actuelle réalisaient leurs premières toilettes sèches.

Plus récemment, une réflexion au sein d’ARESO (Association Régionale des Ecoconstructeurs du Sud-Ouest), a mené au constat qu’en réintroduisant dans les cycles agricoles ce que nous prenons à la terre pour nous nourrir, nous pourrions nous passer des usines de fabrication d’engrais chimiques.

C’est ainsi que le 21 septembre 2003, à l’occasion du deuxième anniversaire de l’explosion d’AZF, un petit groupe installe sur la Prairie des Filtres, à Toulouse, trois cabines [1] de toilettes à compost pour le public.

cabines historiques d'ARESO

L’accueil enthousiaste du public et le succès de l’opération donnent envie à l’équipe de continuer l’aventure.

ARESO obtient en 2004 une subvention FSE 10B permettant à quelques membres de l’association de mener collectivement un travail de recherche très documenté sur les thèmes déchets et ressources, eau et sol, cycle de la matière organique, incluant une critique étayée du WC et des réseaux d’égout. L’objectif est de faire par la même occasion une étude préalable au démarrage d’une activité de location de toilettes sèches pour événements publics. Avec la location sont inclus les aspects animation, information, conférences, conseil et formation. Ce travail a été validé par un rapport intitulé « Promotion de l’éco-assainissement à travers la création d’une entreprise de location de toilettes à compost : Justin Cagadou ».

Dans cette dynamique de sensibilisation, Justin Cagadou construit ses premières cabines [2] et démarre l’activité de location de toilettes sèches pour événements publics. Cette activité a été hébergée de 2004 à 2006 par l’Atelier Blanc.

Une vingtaine de sorties ont eu lieu en 2005 et une trentaine en 2006, malheureusement ce travail peu rémunérateur fait énormément appel au bénévolat et peu à peu la petite équipe de Justin Cagadou se fatigue au point de ne plus proposer que de la mise à disposition de cabines, à charge pour l’utilisateur d’en assurer le transport et le montage ainsi que la gestion de l’installation.

Cette expérience nous a aidé à prendre conscience des limites de l’activité de location de toilettes sèches. Très bon outil pour sensibiliser le public, il n’est pas suffisant pour lui donner les moyens d’adopter les toilettes sèches dans son habitat. Quand aux organisateurs, la majorité désire simplement qu’on les soulage d’un problème là où nous prétendons les amener à réfléchir aux solutions pour prendre en charge de manière intelligente, autonome et reproductible cet aspect de leur événement.

Suite à ce constat nous avons décidé de faire évoluer nos activités vers l’information, la sensibilisation, la formation, l’accompagnement de projet dans une démarche d’aide à la réflexion, l’auto-construction et l’autonomie, et c’est pour cela que nous avons créé l’association Terr’Eau, dont les statuts ont été déposés en Préfecture de Haute Garonne le 3 février 2007. Notre objet est de « mener toutes actions pour la préservation de la qualité de l’eau, de la fertilité de la terre, des ressources et des milieux naturels, notamment dans les domaines de l’habitat, de l’assainissement, de la gestion de l’énergie et de l’agriculture ».

Aujourd’hui nous sommes un groupe de personnes réunies autour du vaste et passionnant sujet de l’assainissement écologique dans une démarche de responsabilisation, de partage d’expérience, de recherche d’autonomie, de respect de la terre et de vision globale des rapports entre les êtres vivants et leur emprise sur la planète.

Nous fonctionnons sous le régime de présidence collégiale, pas de bureau ni de président, les décisions sont prises par le Conseil d’Administration dont les membres sont à égalité de fonction et de pouvoir.

Statuts de Terr’Eau

[1Ces ouvrages en bois massif nécessitaient un minimum de 4 personnes pour être déplacées, 6 après être restées sous la pluie. Elles ont été rebaptisées « cabines historiques » avant d’être cédées pour un usage fixe.

[2Toujours en bois mais plus légères que les cabines historiques.

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