Des toilettes sèches pour festival en plein champ, TDC cru 2004 Voir la version PDF

Obligé de quitter le village de Sainte Croix Volvestre, le festival s’installe sur un terrain dépourvu d’infrastructure, plusieurs milliers de personnes sont attendues…

Bilan toilettes sèches au festival Terre de Couleurs des 23 24 25 juillet 2004 à Daumazan sur Arize (Ariège)

Rappel :

Suite à l’implantation du festival sur un nouveau site ( en rase campagne sans eau ni électricité) et aux nouvelles orientations disons alternatives pour faire court ( producteurs locaux, commerce équitable …), il a été décidé de rechercher une alternative aux sanitaires classiques.

Historique :

La solution des toilettes sèches à semble la solution et les dernières réticences de l’auteur ont été réduites à néant lors d’une rencontre avec Alain Marcom (ARESO) à la foire de printemps de Monbrun Bocage ainsi que de l’utilisation en fin de journée du WWC (Without Water Closet) qui avait été installé. Une équipe composée de François et moi-même se monte. Il restait le principal à faire trouver et ou faire un nombre suffisant de cabines. Le chiffre de 10 cabines à été retenu sur un modèle identique a ceux réalisé par ARESO a savoir une cabine surélevée sur un socle, des WWC à la turque avec des bidons qui seront vidé régulièrement.

Construction :

Une série de 7 cabines ont été construite avec du liteau (3*4) et des bardeaux de bois de récupération (provenance toit de Nade). Chaque cabine est composé de 3 panneaux 1 fond + 2 cotés et une imposte assurant la stabilité de la cabine, L’ossature en liteau est vissée, les bardeaux cloués. Structure des cotés des cabines sur lesquelles sont cloués les bardeaux (sauf l’imposte) : Les cabines sont assemblées par vissage (4 vis pour les cotés 4 vis pour l’imposte). Après moult discussions et débats, et notamment rencontre avec Pierre Besse (ARESO), les socles se transforment en sièges constituer d’une façade et d’un siège en volige et d’un plancher (2 planches de 27). La façade prend appuie sur le plancher et sur un liteau, le siège repose sur la façade les premiers liteaux intermédiaires des cotés et du fond, deux 6*4 ont été rajouté en renfort pour limiter le fléchissement du siège. Seul le plancher et la façade sont vissé (2 vis pour le plancher, 2 vis pour la façade), le siège est juste posé, une bavette (un morceau de Polyanne) est agrafé sur la face intérieur de la façade et qui retombera à l’intérieur de la poubelle. La porte est faite par un morceau de moquette légèrement plus large que la cabine, cette moquette est clouée à un liteau (également plus large) qui est passé en diagonale a travers l’imposte. La porte moquette une fois posée n’arrive pas au sol afin de visualiser l’occupation ou non du WWC.

Installation :

Devant les réticences d’avoir à manipuler des containers (surtout de demander à d’autres de le faire) il est décidé de recouvrir les parois de la cabine située sous le siège de polianne et afin d’augmenter le volume de creuser des « fosses » sous les WC, une fois le trou et le parallélépipède situé sous le siège plein il est prévu de creuser un autre trou et de déplacer le WC sur ce nouvel emplacement. Les 7 WWC ainsi construits sont dans un premier installé de cette manière.

Devant la pénibilité et le temps de creusage (1h30 par trou) et au vu de la vitesse de remplissage de la toilette des bénévoles utilisé en premier, il est décidé d’investir dans 7 poubelles de 80 litres (hauteur et diamètre de 50 cm environ). Les poubelles seront installées au fur et à mesure du remplissage des trous. Un urinoir collectif pour les femmes a été installé sous la forme d’un plancher avec 6 trous de 30*30 environ au-dessus d’un fossé entouré de canisse, pour les hommes une balle ronde de paille a été déroulée. Le bloc sanitaire ouvert au public se composait donc de 6 WC (5 Terre de Couleurs, 1 ARESO au format handicapé) et 2 espaces urinoir. 2 autres WWC sont réservé aux bénévoles. Un tas d’environ 5 m3 de sciure de la scierie Fouroux à Ste Croix et transporté par la municipalité de Daumazan est situé à l’arrière du bloc sanitaire.

Utilisation :

Hormis le second WWC des bénévoles et un des WWC festivalier les poubelles ont du être rapidement utilisé, 3 à 4 rotations par jour ont été nécessaire, le matin les poubelles etaient particulièrement pleines. Un tas de la forme d’un andain a été réalisé derrière les toilettes à proximité du tas de sciure. Le volume estimé de cette andain est d’environ 2 m3 ce qui correspond a 4 rotations par 5 poubelles par 2 jours à 50 litres en moyenne de remplissage. Le temps pour effectué le vidage des poubelles , ainsi qu’un léger nettoyage et remplissage des sceaux à sciure (une poubelle centrale pleine de sciure etait a disposition pour des remplissages intermédiaires par les utilisateurs) etait d’environ ½h à 1h pour 2 personnes.

Observations : les critiques (merci à René pour la synthèse)

  • positive tout d’abord : super , sympa, pas d’odeurs , propres, écolo, convivial, enfin on s’occupe de sa m…
  • les critiques plutôt négative : nombre insuffisants, manque de signalétique, les récipients de sciure, l’effet « pyramide » difficilement recouvrable de sciure, et s’il avait plu…
  • manque d’info sur les raisons, les avantages des toilettes sèches.

La suite :

Il reste pas mal de boulot de finition (par ordre de priorité : toit, amélioration du système de montage, amélioration des sièges (une surface plus lisse), portes…)

Coût :

Bois :

  • Liteaux (3*4 & 6*4), planches 243 € (!)
  • Volige gratuite (?)
  • Bardeaux récupération

Lunette : 3 de récupération, 4 en provenance d’Emmaüs

Visserie : 34 €

Poubelles : environ 50 €

Main d’œuvre : environ 10 jours de boulot

Remerciements :

Alain Marcom & Pierre Besse (ARESO), Dave, Sue Nade & Nadège pour le montage des cabines, les bénévoles du festival pour les coups de main au montage, le changement des containers et le démontage.

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