Intervention auprès des Roms de Toulouse Enregistrer au format PDF

De 2010 à 2012, Terr’Eau est intervenu sur certains campements de Roms de Toulouse afin d’améliorer les conditions sanitaires des habitants.

Les populations Roms qui arrivent à la périphérie de certaines grandes villes françaises sont dans une situation d’extrême précarité. L’accueil de ces populations constitue une problématique nationale. La ville de Toulouse cherche des solutions pour des groupes de Rroms qui squattent sur des terrains (privés ou publics) où ils ont installé des campements d’habitats précaires et insalubres, souvent sans eau et généralement démunis d’assainissement.

Les problèmes liés à l’absence de toilettes sont multiples : risques sanitaires (maladies et infections), dégradation du cadre de vie (nuisances visuelles et olfactives), absence d’intimité (les femmes sont très affectées par cet aspect), exclusion et rejet par le voisinage (justifié par les nuisances occasionnées). Un dispositif d’assainissement a également pour objectif d’empêcher la dissémination de la pollution d’origine fécale dans le milieu environnant (eaux de surface, eaux souterraines …) et de traiter efficacement les excrétas? de façon à ce qu’ils ne présentent plus de risque pour la santé publique et pour l’environnement.

Terr’Eau est intervenu entre 2010 et 2012 sur certains campements Roms de Toulouse afin d’améliorer leurs conditions sanitaires et de préserver les milieux naturels.

La concertation avec la population et entre les différents acteurs sociaux, est le fil conducteur pendant toute la durée de ce projet. Cela permet de se donner les meilleures chances de réussite et de pérennité. Nous consacrons le temps et les moyens nécessaires pour que le groupe concerné et ses composantes (femmes, hommes et enfants) puissent s’exprimer.

Nous nous attachons particulièrement à décrypter ce qui a trait à l’image qu’ils désirent donner ou croient « valable » de ce dont ils ont profondément besoin et envie. Ce décryptage permet d’élaborer des pistes techniques en accord avec leur culture, les changements dus au déracinement et les nouvelles habitudes. Ces pistes sont confrontées aux avis des autres acteurs de terrain et des partenaires institutionnels, tant du point de vue technique que financier.

Une fois les choix effectués, la phase de réalisation technique commence, toujours en coopération avec les autres acteurs et les intéressés. Pendant cette phase nous cherchons à faire participer le plus possible ces derniers, cela permet de continuer à travailler sur l’aspect sensibilisation à l’hygiène et à la santé, et de les former sur la gestion quotidienne du système. Nous avançons vers l’appropriation progressive des installations. L’objectif visé à terme est un retour à la normale de l’environnement des habitants par la prise de conscience et l’autonomie des moyens mis en place.

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