Résidus médicamenteux dans l’eau Enregistrer au format PDF

Article mis à jour le 17 juillet 2015 Pour diverses raisons certains liens vers des vidéos deviennent inactifs. Nous n’avons pas toujours les moyens ou les droits pour les stocker dans notre médiathèque. Il suffit bien souvent de taper le titre, par exemple « Résidus médicamenteux dans l’eau », dans votre moteur de recherche pour les retrouver, ou en trouver de plus récents.

Pour celles et ceux qui pensent qu’en cas de traitement médicamenteux il est préférable d’utiliser une toilette à chasse reliée au tout à l’égout, l’article suivant [1] les aidera à se faire un avis sur le devenir des rejets de résidus pharmaceutiques avec ce type d’assainissement.

Cette article confirme notre position sur le couple WC-tout à l’égout, en cas de largage de produits dangereux mieux vaut les circonscrire que de les disséminer, cela permet de les contrôler, généralement de les neutraliser et dans tous les cas de limiter les dégâts.

Et pour réaliser ce stockage localisé, quoi de mieux qu’une toilette sèche ?

Poissons sous traitement

Tout récemment, il y a eu sur le campus de Talence la « Journée scientifique du CRCM » (Centre de Recherche en Chimie Moléculaire) animée par Philippe Garrigues. Ce pôle regroupe six laboratoires et plus de 250 scientifiques : chaque année, il fait le point sur ses activités au cours d’une journée ouverte au public.

Parmi les intervenants, Hélène Budzinski et son équipe ont mené une étude dans quatre estuaires (Seine, Loire, Gironde et Adour) en recherchant plusieurs catégories de médicaments (hypolipémiants, broncho-dilatateurs, antidépresseurs, anti-inflammatoires…) : résultats édifiants, tous les estuaires sont contaminés.

La plus forte concentration a été relevée dans la Seine, la plus faible dans la Gironde : mais cette variabilité dépend du volume d’eau, du nombre d’habitants et de la localisation des stations d’épuration. La région (Adour Garonne) est moins contaminée mais pas épargnée pour autant : des relevés effectués sur « une petite rivière de la communauté urbaine » révèlent une concentration équivalente à celle de la Seine. Nos rivières sont donc des pharmacies ambulantes.

Dans la Seine, il a été constaté une féminisation des poissons ; dans l’Hérault, on retrouve la présence de paracétamol (Doliprane) dans les nappes phréatiques alimentant le réseau d’eau courante et les recherches ne font que commencer.

Plusieurs émissions sur les rejets de médicaments dans l’eau nous montrent bien que le sujet commence à être pris au sérieux, même France 2 l’aborde dans ses informations. En voici une autre montrant que les molécules chimiques que nous rejetons via nos urines « résistent jusqu’à 90% au traitement des stations d’épuration » et finissent par faire « des rivières de médicaments à la sortie des tuyaux… »

En attendant d’adopter une médecine naturelle et de renoncer à ces consommations massives de médicaments de synthèse, nous pouvons passer aux toilettes sèches, qui ont le grand mérite de circonscrire ces substances et de les traiter autrement efficacement qu’en les diluant dans l’eau.

[1Article paru dans la revue trimestrielle n° 131 (janvier 2006) de la SEPANSO (Fédération des Sociétés pour l’Etude, la Protection et l’Aménagement de la Nature dans le Sud-Ouest)

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