Plan National des Résidus Médicamenteux Enregistrer au format PDF

Mis à jour le 10 décembre 2013 Il est étonnant de voir à quel point les cabinets des Ministères sont déterminés pour nous envoyer nous faire vacciner en masse contre la grippe A, alors qu’ils sont très frileux pour prendre conscience du devenir de la proportion importante de résidus que notre organisme rejette dans l’environnement.

Toutes les études internationales, commencées pour certaines depuis plusieurs décennies, font état de résidus médicamenteux dans l’eau. Certaines études notamment suédoises et canadiennes ont mis en évidence des concentrations importantes en sortie de station d’épuration et pire dans l’eau potable. Une émission de Terre à Terre, série Santé et environnement, diffusée le samedi 14 novembre 2009 sur France Culture, nous informe par interview de deux spécialistes français et d’un suédois des risques maintenant avérés.

En France l’affaire va enfin être prise à bras le corps. Il aura fallu près de neuf mois, alors qu’on parlait encore de risque encore mal connu, pour accoucher d’un plan audacieux.

Depuis le « 23 novembre 2009, Roselyne BACHELOT-NARQUIN, Ministre de la Santé et des Sports, et Chantal JOUANNO, Secrétaire d’Etat chargée de l’Écologie, ont installé le comité national de pilotage, chargé de l’élaboration et du suivi du plan national sur les résidus de médicaments dans les eaux ».

Des faits

La France est le quatrième consommateur mondial de médicaments, nos laboratoires pharmaceutiques en produisent un nombre certain. Donc nous, les français, ingérons ces médicaments, puis nous éliminons jusqu’à 80% des principes actifs que notre organisme n’a pas utilisé. Ce pourcentage non négligeable de substances de synthèse absorbés est évacué par nos urines et nos fèces. Jusque là presque tout le monde comprend sans avoir fait math-spé ou l’ENA.

Là où ça se complique

Sachant que environ 99,99% des foyers sont équipés de toilettes à eau, que 90% des eaux résiduaires urbaines débouchent dans des stations d’épuration, que 90% des stations d’épuration ne s’occupent pas de piéger ces dites molécules qui ne sont pas non plus retenues par les stations de potabilisation, où passent elles donc ? Le gouvernement ne nous refait pas le coup du nuage radioactif de Tchernobyl qui en mai 1986 avait contourné la France. Vingt trois ans plus tard nos gouvernants sont plus circonspects, ces molécules ne disparaîtraient pas complètement, l’eau du robinet pourrait « contenir des traces de médicaments » et « l’évaluation et la gestion des risques sanitaires pour la consommation d’eau du robinet » constitueraient une priorité.

Le dossier de presse du 23 novembre 2009 a tout pour nous rassurer, le Plan National des Résidus Médicamenteux va se mettre en place.

Si vous voulez aller à l’essentiel vous pouvez consulter le communiqué de presse.

Si vous désirez vous plonger dans les détails n’hésitez pas à lire le compte rendu du Colloque du 1° octobre 2008 à Paris « Résidus de médicaments dans l’eau : des molécules à surveiller ? des risques à évaluer ? », et celui du Séminaire de travail des 25 et 26 mai 2009 de l’ONEMA.

Si vous êtes très portés sur la lecture ne vous privez pas pour étudier le rapport de l’Académie nationale de Pharmacie « Médicaments et environnement » datant de septembre 2008.

L’ANSES a réalisé une enquête nationale sur les résidus médicamenteux dans les eaux de consommation dont vous pouvez consulter les résultats publiés en 2011.

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